Rappel des publications antérieures
Collection Cahiers de lectures freudiennes
Poésie et psychanalyse, 2020.
Enrique Tenenbaum, René Lew
ISSN 2609-0880. ISBN 978-2-906419-32-2
664 pp. 30 €.
PAF : 5 €.
La psychanalyse s’établit sur une
règle unique, l’association libre. Même si c’est là un oxymore. Sous cet angle
du paradoxe, de l’inattendu et de ce qui s’impose semble-t-il librement, une
parenté existe entre psychanalyse et poésie, en relation avec le signifiant.
Les questions de la résonance
pulsionnelle du signifiant dans le corps, de la finalité d’une cure
psychanalytique uniquement constituée de l’exercice de la parole et de
l’émergence d’un signifiant éventuellement nouveau sont autant de questions poétiques,
mais aussi politiques, telles qu’elles ne peuvent être posées et résolues que
par un sujet. Tous les problèmes d’ordre clinique demandent à être ainsi
abordés par un tel lien de la psychanalyse et de la poésie.
Plus largement, la relation du poète
avec son époque et avec le travail de la langue retrouve en effet le sujet de
la psychanalyse dans ses avancées énonciatives, mais aussi à propos de
l’impossible à dire ou de traduire, comme vis-à-vis de la contingence du futur,
liant la langue à la jouissance. Le traduisible et le transmissible sont
particulièrement liés avec le nom, la nomination, et même l’innommable.
Les tentatives de destruction exercée aussi sur les langues
aux époques des exterminations de masse, anéantissant les gens eux-mêmes, après
avoir annulé leurs actions et leurs désirs, ont fondamentalement cherché à
effacer leurs noms et leurs discours, et a
contrario le maintien coûte que coûte de la poésie au profit d’une
régénération des langues par ces victimes comme par d’autres recoupe ce qu’une
psychanalyse peut susciter d’interrogation et de travail libidinal dans la
sphère politique pour en changer la logique, en étant antinomique avec celle-ci
si elle se contente de son classicisme, donc pour réactiver pulsions, désirs et
jouissances.
Lacan avec Spinoza, 2019.
Actes du colloque de la
Lysimaque des 21 et 22 mai 2016.
Maryan Benmansour, Geneviève Brykman, René Lew, Emmanuel Brassat, Stéphane Dugowson, Jeanne Lafont, François Ardeven, Frédéric Dahan, Victor Azoulay, Ivan Segré,
Pierre Pitigliano, Thierry Beaujin
ISSN 2609-0880. ISBN 978-2-906419-26-1
689 pp. 30 €. PAF 5 €.
Avons-nous bien mesuré
l’effet de l’excommunication de Spinoza ? Avons-nous bien saisi celui de
l’excommunication de Lacan avec Spinoza ?
Et dans quelle mesure nous fait-elle accéder à un autre plan de
lecture ?
C’est là un des points
sur lesquels Lacan nous invite à réfléchir depuis la séance inaugurale du
séminaire Les quatre concepts fondamentaux de la
psychanalyse, le 15
janvier 1964 :
« […] non
seulement par les échos qu’il évoque, mais par la structure qu’il implique, ce
fait introduit quelque chose qui est au principe de notre interrogation
concernant la praxis psychanalytique. »
L’impact de Mai 68 sur la psychanalyse, 2019.
Actes du colloque de
Dimensions de la psychanalyse des 30 septembre et 1er octobre 2017
François Ardeven, Emmanuel Brassat, Jean-Charles Cordonnier, Yann Diener, Jean-Claude Fauvin, José Guey, Amîn Hadj-Mouri, Karim Jbeili, Simone Lamberlin, René Lew, Jean-Jacques Moscovitz, Frédéric Nathan-Murat, Thierry Simonelli, Pierre Smet
ISSN 2609-0880. ISBN
978-2-906419-30-8
253
pp. 20 €. PAF : 3 €.
En quoi Mai 68 a-t-il modifié la
psychanalyse ne serait-ce qu’au travers du discours de Lacan ? Aujourd’hui
la distance d’avec les « événements » de mai 68 ― et leur cinquantenaire ― implique une gageure : peut-on
« éprouver » encore les En-Je (Lacan) de ce « joli
mai » ? Ouverture et fermeture rapides (mais la Commune de Paris a
duré à peine plus de deux mois, avec d’autres enjeux ― et les Versaillais sont toujours sur
la brèche). Peut-on saisir avec un tel délai ce qui subsiste de ce qu’a été ce
chamboulement (qui plus est au moins européen) ?
Collection Organon
de la psychanalyse
Ouvrages de René Lew
Hölderlin, la littoralité
et la structure poétique du discours
(Politique de
la lettre en période d’épidémie II)
ISSN 2608-421X
ISBN 978-2-906419-37-7
800 pp. 30
€ + PAF d’envoi : 4 € = 34 €.
Les qualités poétiques et, on peut le
dire, philosophiques de Friedrich Hölderlin sont souvent passées inaperçues,
voire ont été tournées en dérision dès son époque. Une vérité, cependant, se
fait jour dans son propos comme dans son style. Mais cette vérité est détournée
par nombre de ses lecteurs, supposés éminents, quand d’autres ne s’y méprennent
pas. Voilà ce qui sera discuté ici en passant par Heidegger, Blanchot, Allemann, Adorno, Sollers…
Politique de la lettre en période d’épidémie, 2021
ISSN 2608-421X
ISBN 978-2-906419-36-0
572 pp. 25 €
+ PAF : 3 € = 28 €.
La politique dite encore néo-libérale
s’est démontrée très ouvertement en la période de confinement visant à réduire
les risques de transmission du coronavirus 2019 (SRAS-CoV-2) au printemps 2020.
C’est le lien entre cette
organisation politique de la France et, au fond, la fonction littorale de la
lettre (comme Lacan en parle) que ce livre cherche à mettre en évidence.
Le hors point de vue de Freud à Lacan. Clinique et théorie générale du
singulier, 2021.
ISSN 2608-421X
ISBN 978-2-906419-35-3
570 pp. 25 €
+ PAF : 3 € = 28 €.
Une
psychanalyse, si on veut la mener à son terme selon ce qui particularise tout
sujet, impose de passer cliniquement par l’ensemble des fonctions composant l’économie
subjective de l’inconscient. Pour ce faire la topologie en facilite la théorie
en redéfinissant en termes de voisinage l’imprédicativité des éléments
signifiants qui la déterminent. C’est ce que ce livre met en évidence à la fois
chez Freud et chez Lacan, dans leur unité et dans leur différence.
Dans
cet ordre d’idées, il s’agit d’intégrer à l’acte psychanalytique tous les
éléments fonctionnels de la structure subjective sans y emphatiser aucun point
de vue, car cette restriction des intérêts du sujet sur une part de la
structure, laquelle en devient prévalente au
détriment des autres, produit du symptôme. La manière d’en traiter est donc de se tenir dans le transfert en
dehors de tout point de vue prévalent, et donc dans la mobilité des passages
d’un champ à l’autre de l’expérience.
Les grands cas de Freud sont
travaillés conceptuellement et de là topologiquement.
Émergence des fonctions subjectives en symptômes, 2020.
ISSN 2608-421X
ISBN 978-2-906419-34-6
538 pp. 25 €
+ PAF : 3 € = 28 €.
La structure du sujet de
l’inconscient est fonctionnelle d’abord, et tributaire du langage. Cette
structure unique pour tout un chacun est néanmoins modalisée variablement chez
chacun qui y prend préférentiellement telle ou telle place, non sans effet
symptomatique, ou même ne la construit que de façon inappropriée à un bon
fonctionnement, ou encore n’en rend pas compte de manière adéquate. Toutes ces
variations du montage structurel du sujet sont sources de présentations
symptomatiques de celui-ci, lesquelles peuvent être pathogènes.
Mais ces
diverses symptomatiques ont toutes aussi en commun un certain mésusage des
concepts par lesquels l’inconscient ouvre à la conscience.
C’est
donc aussi sur un travail du concept qu’ouvre la psychanalyse, depuis la poétique
de l’inconscient, en opérant par les points nodaux de la structure (grammaire
et rhétorique, logique et chaotique, équivocités) pour en modifier la teneur,
jusqu’à un changement du subjectal inhérent à tout un
chacun. La gageure est que ce travail, fait en conscience, ne peut s’effectuer
que par le ne-pas-toucher de l’inconscient. Un mode de savoir y faire est ici
requis pour réordonner l’inaccessible. C’est l’aporie de la psychanalyse.
Temps et psychose, 2020.
ISSN 2608-421X
ISBN
978-2-906419-33-9
236 pp. 20 €
+ PAF : 3 € = 23 €.
Le temps
de l’échange, le temps réversif de la parole comme échange fait défaut dans la
psychose et ce défaut implique l’expression délirante comme tentative de
construction de cet échange alors rapporté à la continuité fondamentale liant
le sujet et l’Autre. Pareillement, les échecs des cures psychanalytiques sont
imputables à la méconnaissance de cette fonction temps, et donc à celle de la
mise en continuité de ce qu’on tient pour être des éléments entrant dans des
couples d’opposés, par exemple pulsion et refoulement. Mais les diverses
métaphores du temps rendent plus sûrement accessibles les opérations qu’il
gouverne. Cependant, qu’il s’agisse de pulsion, de transfert ou d’existence
subjective, le temps met en œuvre en leur sein une fonction essentielle
impossible à prédiquer telle quelle. C’est l’impact de cette fonction temps
dans la clinique du sujet que vient souligner ce livre.
La civilisation contre la culture, 2019.
ISSN 2608-421X
ISBN 978-2-906419-29-2
716 pp. 30 €.
PAF : 5 € = 35 €.
On pâtit de la confusion entre
civilisation et culture ― traductions françaises de Freud à l’appui. La civilisation
qu’on connaît s’est étendue à l’ensemble du monde, y compris de manière factice
(en laissant en plan l’intension de la fonction qui y fait appel) : elle
est généraliste, sinon universelle, fondée de l’expansion du recours à la
plus-value, elle-même fondée sur l’exploitation actuellement néolibérale de la
force de travail. La culture par contre est particulière, tant liée à l’individualité
qu’à la géographie ou l’ethnique, sinon le communautaire. La première globalise
les masses, la seconde insère tout un chacun dans un collectif. C’est d’une
autre logique qu’il s’agit.
Aussi Freud en vient-il, pour en
spécifier le malaise, à distinguer le tout et l’un. C’est cette topologie qu’on
peut lire dans le livre qu’il consacre à cette question. Cela s’entend
particulièrement si l’on prend le malaise pour l’impact de la civilisation sur
la culture.
C’est ce que cet ouvrage vise à mettre en évidence.
Le temps de l’inconscient, 2019.
ISSN 2608-421X
ISBN 978-2-906419-31-5
256 pp. 20 €.
PAF : 3 € = 23 €.
L’inconscient ne peut être que
subjectivé. Par là il est tributaire de signifiants dans leur labilité et leur
accrochage qui s’opère selon un ordonnancement récursif, tel que l’on part
d’une conditionnelle irréelle (une hypothétique qui n’est que du temps à
l’œuvre) pour en induire un réel, en définitive établi.
Dans cet ordre d’idée l’inconscient
s’oppose à la spatialité de la conscience qui prend en compte cet établissement
des faits en tant que temporel.
Ce livre prend les choses à la base pour démontrer l’efficace
de ces assertions.
Variantes et invariants de la psychanalyse, 2018.
ISSN 2608-421X
ISBN
978-2-906419-27-8
512 pp. 25 €.
PAF : 3 € = 28 €.
Malgré l’expression consacrée, il n’y
a pas de cure type en psychanalyse. Chaque cure est particulière. Il n’empêche
que des axes princeps la structurent qui s’avèrent identiques en chaque cas. Ce
sont donc des invariants des cures. Mais celles-ci restent variables.
C’est dans l’oscillation entre variantes et invariants que
cet ouvrage prend si l’on peut dire position ― donc d’une manière non figée.
Le paiement en psychanalyse, 2018.
ISSN 0755-0294
ISBN 978-2-906419-25-4
188 pp. 15 €.
PAF : 3 € = 18 €.
Le paiement en psychanalyse est une tarte à la crème.
Pourtant on ne le confondra pas avec la transaction monétaire qu’il suppose
souvent. C’est pourquoi les textes réunis ici détachent l’une de l’autre ces
deux notions, d’autant que chacun des actes qui leur sont afférents focalise
différemment des concepts multiples de la théorie analytique, sans lesquels la
pratique de la psychanalyse ne saurait se soutenir.
Imprédicativité de l’acte psychanalytique, 2018.
ISSN 0755-0294. ISBN 978-2-906419-24-7
740 pp. 30 €.
PAF : 5 € = 35 €.
D’une certaine façon ce livre est un commentaire du compte
rendu que Jacques Lacan effectua de son séminaire sur L’acte psychanalytique (1967-1968). Au fil du temps divers énoncés
et concepts de ce compte rendu m’ont retenu au point que j’ai eu à les
commenter. Cet ensemble constitue une somme sur le moteur, le fond et les
effets de la psychanalyse, et toute critique en est bienvenue, car elle
participe elle-même du travail analytique.
Logique du corps et de la motilité, 2017.
ISSN 0755-0294. ISBN 978-2-906419-23-0
218 pp. 20 €.
PAF : 3 € = 23 €.
Le corps ne vaut et ne vit que dans
un mouvement tant externe (selon des relations d’échange) qu’interne (selon un
rapport pulsionnel). Et ce mouvement est avant tout signifiant. Aussi est-il
successivement abordé dans ce livre comme temporel, imagé et effacé. En cela le
corps est bien le support de l’existence subjective. De là les liens du corps à
ses mouvements sont rendus d’autant plus explicites qu’ils se rattachent de
manière interactive à la logique du signifiant. C’est pourquoi la structure du
sujet est elle-même mouvement.
Positions subjectives données comme psychotiques, 2017.
ISSN 0755-0294. ISBN
978-2-906419-22-3
218 pp. 25 €.
PAF : 3 € = 28 €.
À l’encontre des habitudes psychiatriques, l’option ici est
de partir d’un schématisme développant une structure subjective unique, la même
pour tout un chacun : symptômes et modulations du sujet ne tiennent alors
qu’à la position de celui-ci dans et vis-à-vis de cette structure qui s’en
trouve modifiée dans chaque cas, au moins en ce qui concerne son
fonctionnement. Auquel cas la dite psychose est pour le sujet l’émergeant de la
tenue dans la structure d’une position distincte de celle de la parole et venant
en contrepartie d’elle, en étant coupée de ce que la parole implique d’échanges.
L’exemple de la situation du Président Schreber,
commentée par Freud et par Lacan, servira d’appui au descriptif des conditions
et des effets d’une telle psychose. Et les schémas par lesquels Lacan cherche à
logifier les Mémoires
de Schreber seront commentés à cette occasion au-delà
de leur rôle d’illustration.
Les négations freudiennes, 2017.
ISSN 0755-0294. ISBN
978-2-906419-21-6
908 pp. 30 €.
PAF : 5 € = 35 €.
Freud a rédigé un article fondamental sur la négation. Lacan
en a souligné le côté dénégatif du refoulement. Mais
les modes de la négation sont multiples. C’est ce que vise à mettre en évidence
cet ouvrage qui s’appuie sur les diverses négations développées par Freud au
fil de son élaboration de la psychanalyse. Ce faisant apparaît un système des
négations, implicite chez Freud, mais qu’il s’agit uniquement de ramasser en un
ensemble pour le voir s’organiser de lui-même.
Politique du corps et de l’écriture, 2015.
ISSN
0755-0294. ISBN 978-2-906419-20-9
688 pp. 30 €.
PAF : 5 € = 35 €.
De longue date le choix d’un type de caractère s’est effectué
au profit de l’orientation politique qui s’en soutenait. Mais l’écriture ne se
spécifie pas uniquement de la lettre. Toute la question ici débattue est celle
de la raison politique des textes, donnée comme une manière de faire marcher en
masse les sujets depuis ce que la lettre incarne en chacun.
Dans cette incidence de la lettre sur les corps, la
psychanalyse a un rôle à jouer, ne serait-ce qu’en démêlant en quoi l’instance
de la lettre (comme trace, signe, « représentance »),
en s’adjoignant de l’imaginaire (souvenir, perception, représentation),
intervient pulsionnellement en passant au signifiant.
La « chose » en psychanalyse, 2014.
ISSN
0755-0294. ISBN 2-906419-19-2
381 pp. 20 €.
PAF : 3 € = 23 €.
La Chose freudienne a été en
particulier étudiée par Lacan. Elle se situe au fondement du sujet en lien avec
l’objet a. Das Ding, la « chose » a toujours fait problème en
philosophie comme en psychanalyse. Ce livre cherche à en réduire l’étrangeté en
mettant à la portée de tous ce qu’un tel concept pourrait encore présenter
d’ésotérique.